Anouk grinberg et Nicolas Repac

Si l’on connaît de l’Art brut la peinture, la sculpture, des installations géniales, on connaît moins les « textes bruts », ces écrits d’hommes et de femmes que leur famille ou la société avaient enfermés, mis hors du monde. Parlant alors « par-dessus le mur », ils envoyaient des lettres, des supplications, des poèmes, des signes stridents de vie, que leurs destinataires n’ont pas daigné lire.

À l’origine de ces textes, une écriture portée par la seule nécessité vitale, de respirer, échapper, inventer, faire face. Pur « jus de vivre », cet art à la naissance de l’art, art à l’état brut, fait vibrer comme jamais quelque chose de notre condition humaine.